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Les mots de l'enfer

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Journal Sud-Ouest Périgueux/ vendredi 3 novembre 2006

Maud Andrieux au Théâtre avec "Indochine", récit sur la chute de Diên Biên Phu.

LES MOTS DE L'ENFER

L'histoire coloniale est la toile de fond du nouveau spectacle de Maud Andrieux, présenté samedi au Théâtre à l'initiative de l'Association Nationale des Anciens d'Indochine, au profit de ses oeuvres sociales. Son attachement au Viêt-Nam date de 2003, et de sa visite de Diên Biên Phu. Là-bas, elle est saisie par l'atmosphère du lieu, où les tranchées et les canons rouillés rappellent la violence des combats. En 2005, elle monte et interprète « Un Barrage dans le Pacifique » de Marguerite Duras, qui raconte les efforts d'une famille de colons pour survivre en Indochine. Au début de l'année, elle adapte « Indochine », d'après « L'Avion Musique », un roman de l'auteur bordelais Stéphane Boudy. Sa pièce, créée au Petit Théâtre à Bordeaux en septembre, a déjà rencontré un beau succès. Avec une mise en scène minimale, un décor quasi-vide (une chaise), des phrases courtes et percutantes, elle est d'une efficacité toute militaire. Le spectateur est tenu par le récit froid et dur de la sale guerre. Seule sur scène, Maud Andrieux est Amina, une prostituée algéro-vietnamienne, qui incarne toutes les erreurs et toutes les tragédies de l'histoire coloniale. Sainte et martyre, elle cherche à aider son prochain. Son chemin croise celui d'un sous-officier héroïnomane ou d'un lieutenant dépourvu de haine, face au dilemne de sa vie. Par son dépouillement et ses seuls mots, « Indochine » raconte un pays sculpté par la haine, la rancune et la vanité, où chacun tente de survivre dans l'enfer de la guerre.

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